(Témoignage d’Agnès)
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Je jouis avec trois grammes de pression et une vitesse de 1m/h.
Plus la caresse ralentit, plus le toucher est subtil, plus mes cellules ont l’espace pour vibrer et mon attention soutenue démultiplie les sensations.
Je jouis de recevoir moins que ce que mon corps anticipe.
Souvent, mes partenaires arrivent au contact de ma sensibilité avec l’intensité de leur désir et leurs habitudes. Ils m’offrent généreusement 3 kilos de pression et une vitesse de 10km/h, et mes sens saturent.
Alors je prends le temps de leur expliquer comment je fonctionne, je propose des jeux simples et fais des demandes d’ajustement claires. Dès qu’ils commencent à sentir mon potentiel de jouissance dans la lenteur et la subtilité, ils deviennent curieux. Souvent, les pénis ne sont pas en érection, la pression de soutenir un rythme linéaire et frénétique s’évanouit, et ils plongent avec moi dans l’instase.
Bien sûr, il m’a fallu des années pour apprendre à me connaître et à faire le tri entre les pratiques conventionnelles qui ne goûtent pas bon pour mon corps et les moments rares où j’accédais presque par accident à ce qui goûte vraiment bon pour mon corps.
Oui, j’ai dû m’entraîner à nommer simplement, directement et avec légèreté ce qui ne me convient pas, puis à faire une demande irrésistible de ce que je veux.
[À travers la philosophie et les enseignements que j’ai reçus avec SlowSexLoveLife, Emmanuelle Duchesne a contribué de façon majeure à ma transformation 🙏🏽]
Et oui, parfois cela passe par un temps d’empathie pour mon partenaire qui est déboussolé, qui ne peut plus appliquer ses techniques habituelles et qui prend le risque d’expérimenter l’inconnu, de me demander si ça me convient, si j’en veux plus ou moins, si la cadence est bonne. En chemin, il accède à sa propre sensibilité subtile et découvre une part de son potentiel érotique 🔥