De quoi les hommes hétéro*ont le plus besoin dans leurs relations intimes ?
Ils ont besoin d’être sûrs que leurs partenaires ne sont pas en train de :
– Se forcer
– Leurs faire plaisir au détriment de leur propre plaisir/désir
– Faire par souci d’équité plutôt que par plaisir/désir
– Continuer le temps qu’ils “finissent”
– Simuler pour que ça finisse plus vite ou pour booster leur égo.
Pourquoi ?
Parce ça finit par se retourner contre eux, car elles auront :
– De moins en moins de désir / libido
– De plus en plus de ressentiment, irritabilité, colère, distance.
– Moins envie d’intimité, de connexion, de complicité.
Ce n’est pas si facile car :
– On leur a tellement fait croire que satisfaire leur partenaire était un devoir,
– Que si elle l’avait excité, même sans faire exprès, alors elle devait aller au bout,
– Que si elle ne le faisait pas, il irait voir ailleurs ou la quitterait.
– Tellement ont usé de manipulations, chantage, mensonges etc pour obtenir du s-xe qu’elles ont fini par croire que c’était tout ce qui comptait pour les hommes et que ça pouvait donc être utilisé comme une monnaie d’échange.
(C’est peut-être plus vrai pour les anciennes générations, ET je vous le dis : ça laisse des traces profondes dans nos fonctionnements en profondeur et sur plusieurs générations.)
*Et peu savent recevoir… sans se sentir redevables*
Au lieu de recevoir, elles pensent : “S’il me fait x alors je luis dois y.”
Et encore une fois, elles ne le feront pas par désir ni par plaisir, mais par redevabilité, devoir, pour faire plaisir, par évitement, pour avoir la paix.
Et ce fonctionnement, malheureusement passe sous le radar de leurs partenaires … qui s’étonnent de leur baisse de libido.
Dans les meilleurs cas, ils n’ont jamais voulu ni demandé à leur partenaire qu’elle se force, ils ignorent qu’elles le font (et peuvent se sentir trahis quand ils l’apprennent).
C’est encore une forme de “charge invisible” auto-attribuée, qui n’est au service de personne, et surtout pas de notre épanouissement intime !
Bien qu’elles le fassent avec de bonnes intentions, en pensant que ce n’est pas grand-chose, elles sont en train de reproduire un système d’exploitation de leur énergie vitale.
Or, il y a 2 systèmes : celui qui exploite/extrait l’énergie, et celui qui la régénère.
Imaginez qu’il y a ce qui sert l’ouverture, l’épanouissement, le désir, la connexion, la joie et ce qui va les exploite, les “mine” peu à peu.
Quand une femme “s’exploite” pour l’autre, une part d’elle se sent ignorée, isolée, non reconnue, abandonnée.
Si vous ne le voyez pas, elle se sent encore plus ignorée, et seule. Et elle va se refermer peu à peu, au lieu de s’ouvrir et s’épanouir.
Vous pouvez jouer le jeu des bénéfices à courts termes : essayer d’obtenir du s-xe coûte que coûte, quitte à ce qu’il y ait de moins en moins de désir (et que ce soit de mauvaise qualité). Ou jouer le long terme : cultiver l’ouverture, le désir, la capacité de recevoir et de ressentir chez vous comme chez votre partenaire.
Je sais que beaucoup d’hommes aiment se sentir aimés, valorisés, et ils aiment voir les femmes heureuses, rayonnantes, débordantes de plaisir et de joie. Et ils détestent les voir insatisfaites, en colère contre eux, irritables, passives-agressives, manipulatrices, etc.
Beaucoup d’hommes me disent préférer “donner” du plaisir à leur partenaire qu’en prendre pour eux.
Si c’est votre cas, alors, il est capital que vous appreniez à distinguer ce qui va cultiver son ouverture de ce qui va la “refermer” (son cœur, son s-xe, son corps, ses émotions).
C’est pour lutter contre ce système qu’en Méditation Orgasmique il n’y a pas de réciprocité. Pour que les hommes apprennent à se faire confiance et les femmes à recevoir sans se sentir redevable. Et au final, toucher pour leur propre plaisir : un plaisir régénératif et non extractif.
*Oui ce post est bourré de généralités “les hommes”, “les femmes”, ce n’est pas bien ET, il y a de véritables différences dans nos conditionnement sociaux culturels. Avec ce post je voudrais mettre en lumière un angle mort pour la plupart des hommes hétéro.