You are currently viewing Le polyamour pour toustes

Le polyamour pour toustes

Je ne parle pas -d’habitude- d’amour “publiquement”.

Cela me semble trop intime.
Ou trop difficile. Ou trop gluant (“cheesy” iels disent en anglais). Ou trop “développement personnel”.

Et puis d’autres personnes le font mieux que moi. Mais je me lance. Une fois n’est pas coutume.

Ces derniers temps, je (re)découvre avec délectation et passion les “degrés de l’amour” de la Grèce antique. Notamment avec des conversations amicales, et avec les podcasts de Sin Eden Sublime.

C’est une douce révélation pour moi que de revisiter ces “degrés de l’amour”. Sentir comment je les vis. Avec qui.

Cela met des mots sur des sensations, des expériences. Et c’est précieux, car cela les fait exister, leur offre de la légitimité.

Et puis il me semble que les “degrés de l’amour” permettent un regard intéressant sur le polyamour. Avec cette vision de l’amour, ne sommes-nous pas toustes polyamoureux-euses ?

Tout au moins, c’est l’invitation que je vis dans les “degrés de l’amour” : vivre les amours avec différentes personnes, seul, et dans une multiplicité de moments et situations.

J’ai envie d’écrire en particulier sur le 1er dégré de l’amour, Pornéïa…  Parmi les 10 degrés, c’est est l’un de ceux qui m’a le plus touché.

Rencontrer Pornéïa… ce fut tellement important, bon, rassurant, validant. C’est venu mettre des mots sur des vécus, des expériences que je connais déjà, profondément.

Pornéïa, cela te fait peut être penser à “porno” ? C’est normal, c’est de là que “porno” vient :).

Pornéïa, c’est l’amour appétit, l’amour dévorant. Un amour transgressif, sauvage, au-delà des conventions, et qui ne se préoccupe pas de la morale.

Pornéïa, c’est la joie de la masturbation. Non pas une masturbation qui compense ou décharge, mais plutôt un amour de soi radical. Une masturbation pas seulement focalisée sur les organes génitaux, mais qui inclut tout le corps.

Pornéïa aime tout le corps, le vénère.

Pornéïa incarne la complétude, la magnificence, la grâce.
Toujours dans l’intensité, la radicalité, le chemin direct, la folie qui se partage.

Pornéïa vient révéler et magnifier nos côtes les plus sombres… tout comme Dionysos.

Avec amour,

Thomas